« L’exercice se déroulera dans les eaux du détroit d’Ormuz, au large de la côte du Makran (région à cheval sur le Sud-Est de l’Iran et le Pakistan), en mer d’Oman et dans le nord de l’océan Indien sur une surface de 2 millions de kilomètres carrés et pendant trois jours », a déclaré à la télévision le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant en chef de la Marine nationale.
Le but de ces manoeuvres à grande échelle est « d’évaluer les équipements, de tester les armes et de permettre aux troupes de se préparer à une bataille véritable », a ajouté l’officier, indiquant, sans plus de précisions que l’exercice impliquerait des sous-marins, des navires, des hélicoptères et des drones.
Baptisées « Vélayat 97 », ces manoeuvres ont lieu en une période de tensions accrues entre Téhéran et les Etats-Unis, dont la Marine est présente en force dans la région, et l’Arabie saoudite, grand rival régional et voisin de l’Iran, sur la rive sud du Golfe.
Selon l’Agence d’information sur l’énergie du gouvernement américain (AIE), 35% du pétrole transitant par voie maritime passe par le détroit d’Ormuz, seule porte d’entrée et de sortie du Golfe par voie de mer.
Fin novembre, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait plaidé pour un renforcement de la Marine de son pays afin de dissuader toute attaque ennemie. « L’Iran n’a aucune intention de lancer une guerre contre qui que ce soit », avait-il déclaré, selon son site officiel.
Selon des informations diffusées début janvier dans la presse iranienne, la Marine de la République islamique d’Iran s’apprête à lancer fin mars une mission de cinq mois dans l’océan Atlantique. Il s’agirait de la plus longue mission en mer pour une flotte iranienne en dix ans.