Fin février, les professionnels ont alerté la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) au sujet d’une forte mortalité de moules sur les gisements allant d’Equihen à Gris-Nez, soit une trentaine de kilomètres de littoral.
« En l’état des investigations, les causes de cette mortalité n’ont pu être déterminées », assure dans un communiqué la préfecture, pour laquelle « cet épisode est clos ». « En l’état, le classement sanitaire de ces zones reste le même et la consommation des coquillages est sans risque particulier pour la santé ».
Les pêcheurs à pied professionnels concernés, soit une cinquantaine, peuvent ramasser habituellement jusqu’à 100 kg de moules sauvages par jour, soit à chaque marée, en fonction des périodes, selon leurs représentants.
« S’il font 30 kg ce sera bien », déplore Samuel Gamain, vice-président du comité des pêches de Boulogne-sur-Mer et représentant des pêcheurs à pied.
Il affirme que cette mortalité serait due à une bactérie, le vibrio aestuarianus.
« On a perdu 95% sur tous les gisements » de ces moules sauvages, accrochées sur les roches, s’inquiète-t-il.
Le comité compte solliciter des aides financières à la sécurité sociale agricole (MSA) et à la Région Hauts-de-France, selon son président Olivier Leprêtre.
La pêche à pied professionnelle et de loisir reste autorisée sur tous les gisements du Boulonnais sauf sur les communes de Wissant et de Sangatte.