Le Pentagone a dépêché début mai dans le Golfe un porte-avions, un navire de guerre, des bombardiers B-52 et une batterie de missiles Patriot, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, évoquant « des indications inquiétantes d’escalade » de Téhéran.
L’Iran « ne perçoit aucune tension ou (possibilité) d’affrontement », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, lors d’une conférence de presse à Téhéran, estimant que les inquiétudes « ont été créées par d’autres ».
L’Iran « ne croit pas à l’heure actuelle » en une médiation avec Washington, a-t-il affirmé devant la presse.
Les relations déjà tendues entre Washington et Téhéran se sont envenimées depuis le début du mois: l’Iran a suspendu certains de ses engagements pris en vertu de l’accord de 2015 encadrant son programme nucléaire, un an après le retrait unilatéral américain de ce texte, tandis que l’administration américaine a renforcé ses sanctions contre l’économie iranienne.
Si aucune levée des sanctions n’est envisagée, Téhéran « passera à l’étape suivante », a prévenu M. Moussavi, sous-entendant que l’Iran pourrait suspendre d’autres engagements substantiels.
Plusieurs pays du Moyen-Orient, mais également le Japon et la Suisse se sont proposés comme médiateur entre les deux pays.
Téhéran répète ne pas vouloir tenir de discussions directes avec Washington alors que le président américain Donald Trump a indiqué que les Etats-Unis seraient disposés à « parler » si l’Iran le souhaitait.
L’Iran « écoute les opinions des pays » qui ont offert d’être médiateur, a assuré M. Moussavi, précisant toutefois que Téhéran n’avait ni envoyé ni reçu de « message particulier » lors de nombreuses visites diplomatiques ces dernières semaines.