« De notre point de vue, une procédure judiciaire ne peut aboutir à la fin qu’à la libération de Carola Rackete », a jugé M. Maas dans un tweet. « Nous nous opposons à la criminalisation du sauvetage en mer », a-t-il ajouté.
L’Allemande de 31 ans doit être présentée lundi après-midi à un juge italien à Agrigente (Sicile) chargé de valider son arrestation intervenue dans la nuit de vendredi à samedi. La jeune femme, placée aux arrêts domiciliaires à Lampedusa, pourrait être remise en liberté dans l’attente de son procès, selon les médias italiens.
Dans ce cas, elle devrait être rapidement expulsée. Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, avait assuré samedi avoir déjà signé un décret d’expulsion dans cette éventualité.
« Nous avons d’urgence besoin d’une solution européenne, une (solution) qui corresponde à nos valeurs européennes », a ajouté le chef de la diplomatie allemande. « Le marchandage sur la répartition des réfugiés est indigne et doit cesser », a également écrit M. Maas.
Carola Rackete risque jusqu’à 10 ans de prison pour « résistance à un navire de guerre » après avoir obligé une vedette de la police chargée de l’empêcher d’accoster à s’éloigner sous peine d’être écrasée contre le quai dans la nuit de vendredi à samedi.
Elle fait également l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration clandestine et pour avoir forcé mercredi le blocus des eaux territoriales italiennes imposé par M. Salvini (extrême droite), en vertu d’un décret-loi entré en vigueur mi-juin pour lutter contre les navires d’ONG qu’il accuse d’être complices des passeurs.
Dans un communiqué, Sea-Watch a défendu la manoeuvre de sa capitaine, accusant les policiers d’avoir provoqué l’incident en se glissant volontairement entre le bateau et le quai.