Le navire avait été arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, territoire situé à l’extrême sud de l’Espagne, qui le soupçonnaient de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions internationales contre le régime de Bachar al-Assad.
Téhéran a nié cette accusation et dénonce un acte de « piraterie » envers le navire chargé de 2,1 millions de barils de brut.
« La Cour a prolongé la période d’immobilisation du navire Grace 1 pour 30 jours supplémentaires et a planifié une nouvelle audience pour le 15 août 2019 », a écrit le gouvernement de Gibraltar dans un communiqué après l’annonce de cette extension par le procureur général.
Depuis l’immobilisation du tanker, quatre officiers indiens de l’équipage du navire ont été arrêtés et interrogés par les autorités de Gibraltar avant d’être libérés sans charges retenues contre eux.
Vendredi, le chef du gouvernement de Gibraltar Fabian Picardo a indiqué au parlement local avoir rencontré à Londres des fonctionnaires iraniens pour « chercher la désescalade sur tous les aspects du problème ».
« Nous espérons continuer à travailler de façon constructive et positive avec les autorités de la République islamique d’Iran pour faciliter le départ du Grace 1 », a-t-il déclaré.
L’immobilisation de ce pétrolier a attisé les tensions diplomatiques entre l’Iran et les puissances occidentales.
Les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et six grandes puissances, et ont rétabli de lourdes sanctions contre l’Iran.
Fragilisé depuis, l’accord est encore davantage menacé par les annonces de Téhéran, qui, en riposte au retrait américain, a commencé à s’affranchir progressivement de certains de ses engagements.
Les incidents se multiplient dans le Golfe, région par laquelle transite un tiers du pétrole acheminé par voie maritime sur la planète.
Jeudi, les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé détenir « un tanker étranger », l’accusant de se livrer à de la « contrebande » dans le Golfe. Les Etats-Unis ont eux annoncé avoir abattu un drone iranien dans le détroit d’Ormuz, ce que Téhéran dément.