Le Happiness I « a été libéré à la suite de négociations et fait désormais route vers les eaux du golfe Persique », a déclaré Mohammad Eslami, le ministre des Transports iranien, cité par l’agence de presse officielle Irna.
« Hier [samedi], grâce au suivi de l’Organisation portuaire et maritime [d’Iran], le problème a été résolu et, à 15h06 [heure iranienne, 10:36 GMT], le tanker a commencé à faire route vers le golfe Persique, avec l’aval du port de Jeddah, tiré par deux remorqueurs iraniens », a-t-il ajouté.
Selon l’agence Shana du ministère du Pétrole iranien, le Happiness I s’était retrouvé contraint à réparer à Jeddah (ouest de l’Arabie saoudite) après une « panne de moteur » en mer Rouge.
« En coordination avec les autorités concernées, le bateau [avait] été conduit jusqu’au port sûr le plus proche, Jeddah, pour réparer et pour que soient prises les mesures nécessaires », avait alors indiqué l’agence.
Pays voisins séparés par le Golfe, la République islamique d’Iran et le royaume d’Arabie saoudite sont engagés dans une guerre d’influence régionale et ont rompu leurs relations diplomatiques il y a plus de trois ans.
Selon un communiqué de la National Iranian Tanker Company (NITC), l’opérateur administrant la flotte de navires pétroliers de l’Iran, la libération du navire a nécessité, en plus « de négociations politiques et diplomatiques », « le paiement des frais afférents » exigés par l’Arabie saoudite.
Le 2 juillet, l’agence de presse iranienne Mehr, proche des ultraconservateurs, avait écrit que l’Iran s’était acquitté de « plus de 10 millions de dollars au port de Jeddah pour la réparation et la maintenance » du pétrolier.
En l’absence de relations diplomatiques entre Téhéran et Ryad, c’est la Suisse qui représente les intérêts saoudiens en Iran et iraniens en Arabie.
Dans un communiqué, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Abbas Moussavi, a remercié dimanche « la Suisse et Oman ainsi que les parties saoudiennes concernées » pour leur aide.