« Il n’y a pas officiellement de demande concernant l’arrivée du tanker iranien dans un port grec », a déclaré dans la matinée Ioannis Plakiotakis à des médias grecs.
« Nous suivons sa navigation et nous sommes en coopération avec le ministre grec des Affaires étrangères », a-t-il ajouté.
Selon une source diplomatique grecque, citée par l’agence semi-officielle Ana, Athènes « est en contact via la voie diplomatique » avec les Etats-Unis, dont « les positions sur l’affaire sont connues et communiquées non seulement en Grèce mais aussi à les tous les pays et ports de la Méditerranée ».
Le ministre était interrogé sur des informations du site de suivi du trafic maritime Marine Traffic, selon lequel le pétrolier, qui était immobilisé depuis le 4 juillet au large de Gibraltar, a levé l’ancre dimanche et se trouvait mardi à une centaine de kilomètres au nord-ouest d’Oran (Algérie).
Selon le site, le navire pourrait rejoindre le port grec de Kalamata, dans le sud du Péloponnèse. Mais les autorités portuaires de cette ville n’ont pas confirmé l’information.
Il faudrait cinq jours de navigation au tanker pour atteindre Kalamata depuis Gilbratar, selon une source portuaire locale.
Un responsable portuaire iranien a affirmé lundi que le tanker se trouvait dans les eaux internationales, mais il persiste un flou total sur sa destination finale et sur le sort de sa cargaison. Les autorités de Gibraltar n’ont pour leur part jamais confirmé son départ.
Les autorités du territoire britannique avaient arraisonné le navire, soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie, en application des sanctions européennes contre ce pays. Il a été autorisé jeudi à repartir quand Téhéran a assuré que la cargaison de 2,1 millions de barils ne serait pas livrée à la Syrie.
Les Etats-Unis ont souhaité que le pétrolier soit à nouveau arraisonné, une éventualité qui aurait de « graves conséquences » selon Téhéran.