L’océan est « l’un des régulateurs les plus importants du climat », explique François Verdet, membre de cette ONG qui milite pour la protection des océans.
« Trois personnes sur quatre dans le monde vivent près de l’eau. C’est un truc énorme, qui est partout et qui n’est jamais pris en compte dans les négociations. C’est pour ça qu’on veut remettre l’océan au centre du jeu », dit-il à l’AFP.
Jeudi, à Biarritz, les responsables de Surfrider Foundation, ONG « créée à Biarritz il y a quelques années par des surfeurs en colère », ont rencontré la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.
« Ce sommet, ce sera des engagements concrets sur les enjeux environnementaux. Un certain nombre d’engagements seront pris par des Etats présents, notamment sur la biodiversité. Il y aura aussi des engagements sur la neutralité carbone, sur la finance verte, tout comme des engagements des filières économiques que sont le transport maritime ou les croisiéristes, qui doivent davantage prendre en compte ces enjeux », a promis la ministre, devant la presse à l’issue de la rencontre.
Dans la soirée, sur la plage voisine de Guéthary, plus de 350 surfeurs se sont jetés à l’eau pour un rassemblement baptisé: « Rame pour ta planète ».
Ils ont formé une chaîne symbolique au large. Sur la petite plage se trouvaient des pancartes plantées dans le sable avec des slogans tels que « La planète se réveille, on s’éveille avec elle », et des messages écrits sur des planches de surf, à l’instar de « océan l’esprit, société au défi ».
« On a commencé cette série de rendez-vous au moment de l’arrivée des cyclistes du Tour Alternatiba (un tour de France des alternatives, à l’initiative d’associations écologistes, NDLR), en octobre dernier à Bayonne. On avait alors organisé un passage de relais symbolique entre cyclistes et surfeurs à Biarritz, entre gens de la terre et gens de la mer. Puis, ensuite on s’est dit : pourquoi ne pas ramer jusqu’au G7? », explique le surfeur.
« Un G7, c’est l’un des moments parfaits. On a saisi l’occasion de jouer à domicile », assure Antidia Citores, porte-parole de l’ONG, qui rappelle qu’un « océan menacé, ce sont des inégalités qui se creusent ».
Jusqu’à vendredi soir, l’association tient un pavillon Océan dans ses locaux biarrots, et livrera à l’issue un « Ocean Call », un appel adressé aux dirigeants, signé par une cinquantaine d’associations dédiées à l’océan.
« L’idée, ce n’est pas forcément d’avoir une déclaration fracassante au sortir du G7, mais que le sujet soit présent pendant toutes les négociations qui suivront à la COP25 au Chili, ou lors de la conférence des Nations unies dédiée à l’océan, à Lisbonne, l’année prochaine. On veut qu’à ce moment là, des mesures soient prises sur la surpêche, sur les aires marines protégées, sur la question des plastiques, sur les forages miniers. On veut des actes concrets, des mesures adoptées », souligne la porte-parole.