Les manifestants, au ombre de 300 à 400, sont des participants à une réunion intitulée « Venice Climate Camp » ainsi que des adhérents aux comités antigrands navires à Venise.
Ces derniers accusent les paquebots géants de contribuer à l’érosion des fondations de la ville et demandent que leur passage soit interdit dans la lagune.
« Le Venice Climate Camp a sonné le réveil. Le message est clair, la terre brûle. Le moment est venu de se mobiliser, de prendre des mesures sérieuses, de réclamer la justice sociale et climatique », selon un message des manifestants.
« Faisons alors de Venise un symbole de la lutte contre le changement climatique, utilisons la Mostra de Venise comme caisse de résonance médiatique », ajoute le site internet de Venice Climate Camp.
« Notre monde est en train de couler, de brûler comme nous le montre ce qui se passe en Amazonie ou en Sibérie, sans compter tous les problemes que nous pouvons rencontrer aussi dans nos pays, et c’est pour cette raison que nous sommes ici: si vous avez la possibilité en tant que pays et en tant que médias d’accorder autant d’attention à un festival de cinéma qui dure une semaine, vous pouvez aussi accorder la même attention à la crise du climat », a déclaré Massimo, un étudiant italien, à l’AFP-TV.
« C’est la raison pour laquelle nous occupons le tapis rouge, l’attention des médias en ce moment, nous voulons faire savoir au monde qu’il y a une crise et que la crise climatique mérite le tapis rouge », a dit Clara, une étudiante allemande.
La Mostra de Venise devait décerner ses prix samedi soir, dernière journée du festival, en présence de centaines de journalistes, fournissant ainsi aux manifestants une occasion en or pour présenter leurs revendications.
Venise est une ville particulièrement concernée par les problèmes environnementaux, notamment en raison du passage de navires de croisière gigantesques dans le centre de la lagune.
En juin, un accident impliquant un de ces navires a fait quatre blessés légers et en juillet une tragédie a été évitée de justesse quand l’un de ces mastodontes est passé à un cheveu d’un yacht.
L’Italie a adopté en novembre 2017 un plan de développement de la lagune pour soutenir l’activité lucrative des bateaux de croisière tout en modifiant le parcours des paquebots: à terme, ces derniers ne pourront plus traverser la cité lacustre via le canal de la Giudecca qui longe la place Saint-Marc, grâce à la construction d’un nouveau terminal maritime.