« Cinq ans sont passés. Mais aucun fait concret (appuyant la thèse d’un piratage russe, ndlr) n’a été fourni », a affirmé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov dans un entretien avec le média russe RBK.
Mme Merkel avait déclaré mercredi avoir des « preuves » de tentatives « scandaleuses » de piratage russes, faisant référence à des cyber-attaques ayant visé en 2015 la chambre des députés et la chancellerie.
Celle du Bundestag avait été attribuée au GRU, le renseignement militaire russe.
Des hackers s’étaient procurés, en parallèle de cette cyber-attaque, selon des médias allemands, des données personnelles sur une messagerie de la chancelière sur la période allant de 2012 à 2015.
« Il n’y aucun fait témoignant contre la Russie », a insisté de son côté M. Lavrov vendredi.
Mme Merkel avait aussi dénoncé mercredi la stratégie de « déformation des faits » de Moscou, et prévenu que l’Allemagne se réservait le droit de prendre des mesures de rétorsion.
La chancelière a aussi évoqué le meurtre à Berlin en 2019 d’un Géorgien d’origine tchétchène dans lequel la justice allemande soupçonne les services russes d’être impliqués.
Cette affaire avait déclenché une crise diplomatique entre l’Allemagne et la Russie: deux membres de l’ambassade russe, auxquels le gouvernement allemand reprochait de ne pas « coopérer » à l’enquête, avaient dû quitter le territoire allemand le 4 décembre 2019.