Ces mesures contre l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (IRISL) et sa filiale basée à Shanghai, E-Sail Shipping Company, avaient été annoncées en décembre. Mais leur mise en oeuvre avait été repoussée de six mois « pour permettre aux exportateurs de biens humanitaires vers l’Iran de trouver des moyens de transport alternatifs », a déclaré lundi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.
« Maintenant que ce délai généreux est terminé, les entités commerciales ou maritimes qui veulent continuer de faire affaire avec l’Iran doivent trouver d’autres navires ou moyens de transport maritimes », a-t-il prévenu.
L’IRISL, quinzième plus grosse entreprise du secteur au monde en termes de fret transporté, était en réalité déjà sur la liste noire du Trésor américain en lien avec les activités nucléaires iraniennes. Ces mesures l’ajoutent à une autre liste noire, liée au programme d’armes de destruction massive.
Il s’agit d’un « avertissement clair », a insisté le secrétaire d’Etat: « tous ceux qui échangent avec ou soutiennent l’IRISL ou E-Sail s’exposent aux sanctions potentielles » des Etats-Unis « et risquent de contribuer aux programmes de l’Iran sensibles en matière de prolifération, notamment ses programmes nucléaire et balistique ».
Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la « campagne de pression maximale » contre Téhéran, dont Washington veut ainsi montrer qu’elle se poursuit et même s’intensifie malgré un nouvel échange de prisonniers intervenu la semaine dernière entre les deux pays ennemis.
Le président américain Donald Trump a quitté en 2018 l’accord international conclu trois ans plus tôt avec l’Iran pour faire en sorte qu’il ne se dote pas de la bombe atomique. Jugeant ce texte trop faible, il a rétabli puis renforcé les sanctions américaines pour exiger la négociation d’un « nouvel accord » aux contours flous, jusqu’ici en vain.
Pour protester, la République islamique a elle commencé à se désengager des contraintes à son programme nucléaire.