« Quand on m’a dit qu’il était aux Bahamas je n’y ai pas cru », raconte mardi à l’AFP le navigateur finistérien. « Pour moi, il avait coulé », assure-t-il, disant désormais vouloir le ramener à Brest.
En 2017, avec son coéquipier Christopher Pratt, il avait été contraint d’abandonner le trimaran après que ce dernier eut chaviré en pleine nuit entre les Açores et le Portugal. En raison d’une balise défectueuse, la trace du Multi50 (15 mètres de long) avait été rapidement perdue.
« En février 2019, un ami m’appelle et me dit avoir vu mon bateau sur le fil Facebook d’un copain », relate le skipper. « Je n’y croyais pas au début, mais je l’ai tout de suite reconnu. Il se tenait à l’envers à quelques mètres de récifs », se souvient-il.
Cinq mois plus tard, il part aux Bahamas pour le remettre à l’endroit, « avec les moyens du bord », et évaluer son état. « Il a des bobos mais il n’y a pas de pièces structurelles à refaire, ce n’est que de la carrosserie en quelque sorte », se réjouit le navigateur, disant désormais souhaiter le ramener à Brest pour le restaurer.
Le coût de sa remise en état est évalué à 500.000 euros, contre 650.000 euros pour l’achat d’un trimaran similaire d’occasion.
Toujours soutenu par le groupe Drekan, spécialisé dans la maintenance de machines tournantes industrielles, Eric Defert recherche un ou des partenaires pour financer le retour en cargo au cours de l’été du Mutli50.
« L’objectif phare ensuite ce sera la Transat Jacques Vabre 2021 afin de boucler cette histoire », assure le Breton, titulaire du record en 2011 de la traversée en solitaire de l’Atlantique Nord en monocoque de 40 pieds (12 mètres).
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TRANSAT A.T. INC.