Mise en place il y a quinze ans, l’opération Delphis, qui a lieu dimanche, prend cette année une portée plus symbolique car, désormais, les bénévoles peuvent « reporter » leurs observations à tout moment sur le site internet de Rimmo et non uniquement le jour de l’événement.
Jusqu’à présent, chaque année à une date fixe, plusieurs centaines de bénévoles embarquaient de plusieurs ports du sud-est de la France et de Corse pour compter les cétacés et observer le milieu marin, en quadrillant un sanctuaire pour mammifères marins baptisé Pélagos et d’une superficie de 88.000 m2.
Chaque plaisancier devait inspecter, à partir de midi pile, un carré de 4 milles nautiques sur 4 (environ 7,5 km sur 7,5) et consigner ses observations.
Pendant toute une journée, sur un périmètre compris entre Marseille et le golfe de Gênes, ces « sentinelles volontaires » recensaient dauphins, cachalots, baleines, tortues et méduses, ainsi que les macro-déchets flottants, mesuraient la transparence de l’eau ou la vitesse des courants. Rimmo compilait ensuite toutes ces informations et en faisait état lors d’une grande conférence.
Dorénavant, ces mesures et observations sont possibles toute l’année.
L’opération Delphis se poursuit tout de même, mais différemment. Ainsi, afin de continuer à sensibiliser les plaisanciers à l’observation des cétacés et du milieu marin en général, Rimmo lance dimanche un concours photo: dauphins au large, méduses sur le littoral… Une large palette d’animaux marins est visée.
Sur son site, Rimmo n’hésite pas à donner des conseils aux novices pour approcher les cétacés car, rappelle l’association, ce « sont des animaux discrets et la mer est vaste »: « balayez du regard la surface de l’eau à la recherche d’un reflet brillant, d’un aileron d’aspect sombre ou d’un souffle lointain » et « soyez patient car vos yeux ont besoin de temps pour s’accoutumer à scruter la mer ».
Afin de ne pas perturber les animaux marins, l’association édicte six « règles d’or », comme ne pas s’approcher à moins de 100 mètres, ne pas rester plus d’une dizaine de minutes ou ne jamais poursuivre un groupe de cétacés.