« Le parquet du district de Nijni Taguil a commencé des vérifications sur les activités de la station de traitement des eaux de la mine Levikhinski après des informations inquiétantes fournies par des médias », a indiqué à l’AFP la porte-parole du Parquet de la région de Sverdlovsk, Marina Kanatova.
Les internautes ont partagé en nombre ces derniers jours des images de paysages oranges, de forêts ravagées, rongées par des cours d’eau laiteux d’un bleu chimique.
Le site est aux abords de la mine Levikhinski, vieille de 100 ans et désaffectée depuis 2003, à une centaine de kilomètres d’Ekaterinbourg.
« Une fois sur place, nos spécialistes prendront des échantillons pour établir si le traitement des eaux acides sortant de la mine respecte les règles imposées », a expliqué la porte-parole du parquet.
Selon l’écologiste Andrei Volegov, cité par le site d’information TagilCity.ru, les eaux acides de la mine ont débordé d’un bassin de décantation, polluant la rivière voisine de Taguil.
L’exploitation du site minier a cessé après la faillite du propriétaire en 2003. Depuis, les eaux se sont infiltrées dans les galeries, s’acidifiant. Elles doivent donc être traitées à la chaux et stockées dans des bassins de décantation afin d’éviter leur rejet dans la nature.
Selon la presse locale, les autorités régionales veulent, du fait de la menace écologique, condamner le site depuis des années, mais Moscou refuserait, espérant pouvoir un jour y exploiter à nouveau les réserves existantes de cuivre et de zinc.
Une vaste catastrophe dans l’Arctique a récemment fait les gros titres en Russie et dans le monde. Quelque 21.000 tonnes d’hydrocarbures se sont déversées dans la nature, notamment dans des cours d’eau, après l’affaissement d’un réservoir d’une centrale thermique appartenant au groupe minier Norilsk Nickel.
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NORILSK NICKEL