L’exercice de trois jours a pour but d’éprouver la « stratégie et les tactiques offensives et défensives du pays pour protéger ses eaux territoriales et le transport maritime », a indiqué l’armée dans un communiqué publié sur son site internet.
Point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole, le détroit d’Ormuz relie la mer d’Oman au Golfe.
La zone est au coeur de vives tensions, particulièrement aiguës depuis que les Etats-Unis ont dénoncé en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien et rétabli de lourdes sanctions économiques ayant plongé la République islamique d’Iran dans une sévère récession.
Selon l’armée iranienne, les manoeuvres doivent être l’occasion de tester différents types de missiles -sol-sol, terre-mer et de croisière- ainsi que des torpilles et des systèmes de lancement embarqués sur des navires, des sous-marins, des avions et des drones.
Baptisées « Zolfaqar 99 », elles sont prévues en mer d’Oman, sur une aire de plus de deux millions de kilomètres carrés s’étendant de l’est du détroit d’Ormuz jusqu’à l’océan Indien.
Selon le site de l’armée, le contre-amiral Chahram Irani, porte-parole des manoeuvres, a déclaré que l’Iran avait averti les forces étrangères présentes dans la zone, en particulier américaines, de ne pas laisser leurs avions ou drones s’approcher des bâtiments iraniens.
« Nous avons observé une concentration de (drones) américains en action pour obtenir du renseignement » sur l’exercice, mais ceux-ci ont fini par quitter la zone, a-t-il affirmé.
En juillet, les forces armées iraniennes avaient coulé à coups de missiles une maquette de porte-avions américain lors de manoeuvres dans les eaux du Golfe.
La Marine américaine avait condamné cette exercice, le jugeant irresponsable et dangereux.
Les Etats-Unis et l’Iran sont apparus à deux reprises au bord de la guerre depuis juin 2019.