« Cette année encore, le budget 2021 respecte à la lettre les engagements et la trajectoire financière de la LPM pour la 3ème année consécutive. Ce budget poursuit et consolide la remontée en puissance de nos armées », a fait valoir devant les députés la ministre des Armées Florence Parly.
Sur cette hausse de 1,7 milliard d’euros en 2021, les deux tiers seront consacrés aux programmes d’armements majeurs. L’an prochain, le ministère prévoit de commander 30 hélicoptères légers interarmées, une deuxième frégate de défense et d’intervention (FDI) et 120 blindés légers VBL rénovés.
Côté livraisons, les armées recevront en 2021 une frégate FREMM de défense aérienne, 3 avions ravitailleurs A330 MRTT, 157 blindés Griffon, 20 blindés Jaguar et un satellite d’écoute électromagnétique Ceres. Seront également rénovés 14 Mirage 2000-D, 2 avions Atlantique-2 et 3 avions de transport C-130.
Quelque 5 milliards d’euros doivent être consacrés à la modernisation de la dissuasion nucléaire.
Le Service de santé des armées (SSA), fortement mobilisé en ces temps de crise sanitaire, bénéficiera d’un « effort spécifique » avec une hausse de 27% de son budget.
Côté ressources humaines, 300 emplois supplémentaires seront créés en 2021, essentiellement pour le renseignement et la cyberdéfense.
Des investissements de rénovation des logements des militaires et de leurs familles seront poursuivis pour près de 400 millions d’euros dans un souci de fidélisation des effectifs.
A cet égard, la rapporteure spéciale du budget défense, la députée LREM Aude Bono-Vandorme, suggère d' »améliorer la connaissance du +plan famille+ pour faciliter le recours aux mesures de ce plan et ainsi renforcer son efficacité ».
Sur le plan de la trajectoire budgétaire du ministère des Armées, « jusqu’à présent, tout s’est bien passé, mais tout indique cependant que les choses sont amenées à se compliquer rapidement », a de son côté réagi le député LR François Cornut-Gentille, en rappelant que « la LPM repose sur une nouvelle marche d’1,7 milliard en 2022 puis sur trois marches successives d’un montant de 3 milliards pour les années suivantes ». « Une telle évolution (…) sera irréaliste dans le contexte post-crise sanitaire ».
Le vote solennel de l’ensemble du budget 2021 est prévu le 17 novembre à l’issue de cette première lecture, pour une adoption définitive au Parlement au plus tard le 18 décembre.