Outre des mesures de sécurité renforcées dans la prison où il était détenu, « l’autorité pénitentiaire a mis en place un plan d’action national, qui prévoit entre autres des inspections dans tout le pays et le recrutement de plusieurs spécialistes en sécurité », qui doivent venir renforcer les établissements fermés du pays, annonce le ministère dans ce rapport.
Le 20 octobre, Peter Madsen, condamné à la réclusion à la perpétuité pour le meurtre en 2017 de la journaliste suédoise Kim Wall dans un sous-marin de sa fabrication, parvient à s’évader de la prison de haute sécurité de Herstedvester en banlieue de Copenhague après avoir menacé une psychologue en lui faisant croire qu’il portait une ceinture explosive.
Dans les faits, sa fuite n’a duré que six minutes avant qu’il ne soit cerné par la police, mais cette mini cavale prouve que la sécurité était insatisfaisante, a conclu le ministère de la Justice.
L’attention n’a notamment pas été suffisamment portée sur « la volonté et la capacité du détenu à planifier et commettre des agressions graves et dangereuses à des fins d’évasion », selon le ministère.
Depuis, la sécurité a été renforcée dans plusieurs bâtiments de la prison et la vidéosurveillance doit être accrue.
Le « détenu a eu l’occasion de se retrouver sans surveillance dans un atelier séparé et a pu transporter des objets factices sans être accompagné par le personnel », a relevé le ministre Nick Haekkerup.
Le rapport de l’administration pénitentiaire sur le déroulement de l’évasion révèle que Madsen, 49 ans, pouvait notamment se promener avec un sac à dos au sein de la prison sans que cela n’interpelle les gardiens.
Les détenus doivent désormais transporter leurs effets personnels dans des sacs transparents.
Madsen est depuis incarcéré dans un autre établissement dont le lieu n’a pas été dévoilé, tout comme cinq autres prisonniers.