« Nos pêcheurs ne valent pas moins que les leurs et ils n’ont pas eu le droit de voter dans un référendum », a déclaré M. Beaune à la presse lors d’une visite à Madrid à propos des négociations post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni, qui ont repris ce weekend.
« Nous sommes encore très loin d’un accord », a-t-il expliqué, alors que la période de transition permettant de conclure un accord de libre-échange approche de son terme, fixé au 31 décembre.
M. Beaune a écarté l’idée d' »un pays (le Royaume-Uni, NDLR) qui trace une ligne et dit +maintenant c’est fini+ ».
« Il ne peut y avoir d’accord s’il n’y a pas un accord satisfaisant qui donne un accès durable et large aux eaux britanniques », a-t-il ajouté, confirmant que la pêche constituait l’un des principaux obstacles.
L’absence d’accord ou « un mauvais accord sur la pêche », poursuit-il, aurait « un rebond sur toutes les politiques de pêche en Europe », remettant « en cause un équilibre patiemment conçu ».
« Nos conditions sont connues, elles ne sont pas nouvelles. Nous essayerons de bonne foi d’obtenir cet accord », a-t-il continué, plaidant pour que les négociations aboutissent vite, afin que « nos entreprises, nos pêcheurs, nos producteurs sachent la réalité de la situation au 1er janvier ».
« Nous avons quelques jours, encore beaucoup de chemin à parcourir, et si le Royaume Uni croit que la question du temps joue en sa faveur – comme ça a été le cas ces dernières années – ça n’est pas le cas », a conclu M. Beaune.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, avait affirmé dimanche que la pêche restait une « pomme de discorde majeure » dans les discussions.
Faute d’accord, les échanges commerciaux entre l’UE et le Royaume-Uni se feraient à partir du 1er janvier selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de quotas et de droits de douanes.