Le navire semi-submersible Storm de la société Rolldock sur lequel est chargé La Perle a accosté vers 15h le long du quai des Flamands, dans le port civil de Cherbourg.
Le convoi était parti le 10 décembre de Toulon, où La Perle a été gravement endommagé par un incendie en juin alors qu’il se trouvait en chantier de rénovation.
De source proche du dossier, le SNA va être déchargé « dans les prochains jours » avant d’être remorqué jusqu’à la base navale sous responsabilité de la Marine nationale à Cherbourg. Et la première semaine de janvier La Perle va intégrer le chantier de Naval Group à Cherbourg, proche de la base navale et où l’industriel construit les sous-marins nucléaires, selon la même source.
Selon celle-ci, depuis fin novembre une centaine de collaborateurs Naval Group du site de Toulon sont à Cherbourg pour préparer le chantier. « En ce moment ils travaillent sur le Saphir (un autre SNA, ndlr) puisque l’objet est de réparer La Perle en mettant le morceau avant du Saphir », a précisé cette source.
Le coût des réparations devrait s’élever à 70 millions d’euros pour les armées, auxquels devraient s’ajouter 50 millions pris en charge par l’assurance souscrite par Naval Group.
La Perle « ne viendra occuper le bassin que très peu de temps », avait assuré le 10 décembre l’ingénieur général de l’armement Guillaume de Garidel-Thoron, pour ne pas empiéter sur le calendrier de construction des SNA de nouvelle génération, de type Barracuda.
Le bâtiment repartira à Toulon, « probablement au cours de la deuxième moitié de 2021 », selon lui. La Perle devrait ainsi pouvoir reprendre la mer au « premier semestre 2023 », selon l’ingénieur général.
L’incendie de la Perle est un coup dur pour la Marine, qui a vu fondre son parc de SNA qui contribue à la dissuasion nucléaire. Avec le Saphir et la Perle en moins, elle ne dispose en effet plus que de quatre SNA, contre six prévus dans le contrat opérationnel.
Le Suffren, premier de la série Barracuda, doit entrer en service l’an prochain. Et pour combler le trou capacitaire lié à l’incendie de La Perle, le Rubis, entré en service en 1983, va voir une nouvelle fois sa vie prolongée.
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