« Hier, les douze citoyens du Guyana arrêtés le 23 janvier ont été relâchés », a annoncé le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza dans un communiqué. Il n’a pas précisé si les navires seraient restitués.
Le communiqué indique que la décision de libérer les équipages a été prise avec l’aide d’une « médiation » de trois autres pays des Caraïbes: Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Trinidad-et-Tobago.
Cette mesure « constitue une véritable initiative en faveur de la paix », déclare le communiqué de M. Arreaza.
La capture des pêcheurs s’inscrit dans le différend séculaire entre Venezuela et Guyana sur l’Esequibo, territoire de 160.000 kilomètres carrés riche en ressources naturelles et sur lequel les deux pays revendiquent la souveraineté.
Le différend a été relancé lorsque la compagnie américaine ExxonMobil a découvert du pétrole dans cette zone en 2015.
Après l’arraisonnement des navires et l’arrestation des pêcheurs, Jorge Arreaza et son homologue du Guyana, Hugh Todd, avaient échangé des notes de protestation.
Georgetown, la capitale du Guyana, avait qualifié d' »illégale » l’action du Venezuela et avait exigé « la libération immédiate » des équipages des deux bateaux.
La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé en décembre dernier qu’elle avait compétence sur la question de l’Esequibo.
Le Guyana fonde son affirmation de souveraineté sur une délimitation établie en 1899 à Paris par une cour d’arbitrage.
Le Venezuela, pour sa part, s’appuie sur l’Accord de Genève, signé en 1966 avec le Royaume-Uni avant l’indépendance du Guyana. Cet accord établissait les bases d’une solution négociée et annulait le traité antérieur.
Caracas n’accepte pas l’intervention de la CIJ dans cette affaire.