Le Hankuk Chemi a été saisi, et son équipage arrêté, par les forces des Gardiens de la Révolution –armée idéologique de la République islamique– le 4 janvier près du stratégique détroit d’Ormuz. Téhéran accuse le pétrolier battant pavillon sud-coréen de pollution maritime.
Séoul avait aussitôt exigé la libération rapide du pétrolier et de ses vingt membres d’équipage de nationalités sud-coréenne, indonésienne, vietnamienne et birmane.
Le bateau a été saisi à une période où Téhéran pressait Séoul de débloquer plusieurs milliards d’euros gelés en raison de sanctions américaines.
Mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait affirmé que l’équipage avait été autorisé à quitter le pays pour des raisons « humanitaires », mais pas le navire ni son capitaine.
Des médias sud-coréens rapportent que cette libération partielle complique en fait la situation car le pétrolier a besoin de membres d’équipage à bord à tout moment.
Tout l’équipage est toujours à bord, a annoncé jeudi le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, précisant que ses fonctionnaires avaient été autorisés mercredi à aller pour la première fois à la rencontre des marins.
« Le ministère des Affaires étrangères discute avec l’opérateur du pétrolier du débarquement et du rapatriement de l’équipage et fera tous les efforts pour obtenir la libération du capitaine et du bateau dès que possible », a-t-il dit dans un communiqué.
Un représentant de la compagnie maritime DM Shipping a également affirmé à l’AFP que rien n’était certain quant à la libération de l’équipage: « Les discussions concernant leur retour son toujours en cours. »
L’Iran était l’un des principaux fournisseurs de pétrole de la Corée du Sud jusqu’à ce que ce pays cesse ses achats sous la pression des sanctions américaines rétablies à partir de 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, au nom d’une politique de « pression maximale » contre l’Iran destinée à tarir ses recettes pétrolières.