Lors de son procès en appel mercredi, un tribunal moscovite a demandé une « expertise psychiatrique » étant donné que Trevor Reed « ne se souvient pas des circonstances des faits incriminés, qu’il avait bu près d’un litre de vodka peu avant ».
Selon l’agence de presse Ria Novosti, la date de cet examen n’a pas encore été fixée, mais il devrait avoir lieu avant le début du mois de mars.
Trevor Reed, 29 ans, est accusé d’avoir violenté en août 2019 deux policiers appelés sur les lieux d’une fête dans la capitale russe.
Condamné en juillet à neuf ans de prison, il avait dénoncé une affaire politique sur fond de tensions russo-américaines.
La semaine dernière, l’administration Biden a appelé la Russie à le libérer, ainsi qu’un autre Américain, Paul Whelan, condamné à Moscou pour espionnage.
Le nouveau président américain a adopté un ton beaucoup plus ferme à l’égard de la Russie que son prédécesseur Donald Trump.
Il a notamment dit avoir signifié à Vladimir Poutine que « le temps où les Etats-Unis se soumettaient face aux actes agressifs de la Russie (…) était révolu » et que son administration allait lutter contre « la volonté de la Russie d’affaiblir notre démocratie ».
Le Kremlin a dénoncé des déclarations « très agressives » et « pas constructives ».
Mercredi, l’ambassadeur américain à Moscou, John Sullivan, s’est rendu au tribunal où il a rencontré Trevor Reed.
« Nous suivons attentivement l’affaire car la sécurité et les droits de nos concitoyens est ma priorité », a-t-il affirmé, cité par l’agence Ria Novosti, soutenant à nouveau que les accusations contre Trevor Reed étaient « un théâtre de l’absurde ».