Le ministre « nous a remerciés d’avoir déployé des efforts pour faire valoir cet équipement de haute technologie qui n’a pas d’égal aujourd’hui, parce que c’est un concept unique », a dit à l’AFP depuis Halifax le colonel Siegfried Usal, attaché de défense français au Canada.
Le concept en question consiste à laisser au sol un tiers de l’équipage –des équipes appelées « reach-back »– pour assurer à distance la maintenance du navire, ce qui permet de réduire considérablement son coût de possession.
M. MacKay s’est aussi dit reconnaissant pour « l’ouverture » manifestée par la Marine Nationale française « vis à vis des acteurs locaux », responsables du gouvernement ou industriels, a encore dit le colonel Usal.
Tout au long de la visite, le ministre s’est montré « impressionné », voire « séduit » par le navire français, a dit une collaboratrice de la DCNS, l’entreprise de défense française qui l’avait construit.
Les responsables français espèrent que la longue fraternité d’armes entre les marines des deux pays débouchera sur un renforcement de la coopération, tout en soulignant qu’il appartient à la marine canadienne de définir ses besoins et aux industriels d’y répondre.
Livrée à la Marine Nationale en novembre 2012, l’Aquitaine, qui emporte notamment les missiles antiaériens Aster 15 et anti-navire MM40 Exocet, a accompli une traversée opérationnelle de plus de deux mois et demi, avec des escales au Maroc, au Brésil et aux Etats-Unis. Elle doit regagner son port d’attache le 10 mai.
Au large de la Caroline du Sud, l’Aquitaine avait rejoint plusieurs bâtiments de la marine américaine pour participer du 30 mars au 4 avril à l’entraînement « Independant Deployer ».
Opposée à un groupe de bâtiments et d’aéronefs de l’US Navy, la FREMM et son hélicoptère Caïman, accompagnés de plusieurs bâtiments américains, ont pu détecter, pister puis combattre leurs ennemis fictifs.
THALES