La famille Kurihara possède les îles Uotsuri, Kitako, Minamiko et Kuba depuis des décennies dans cet archipel au nord de Taïwan, qui les réclame aussi.
Ces îles sont inhabitées mais entourées d’eaux très poissonneuses et surtout leurs fonds marins pourraient renfermer des hydrocarbures.
Or vendredi, un représentant de la famille a indiqué la volonté de cette dernière de vendre ses îles à la municipalité de Tokyo à partir de mars 2013. Pour l’instant elle les loue au gouvernement japonais.
« Nous voudrions conclure le plus tôt possible après la fin du bail », a déclaré Hiroyuki Kurihara devant le club de la presse étrangère à Tokyo.
Connu pour ses sorties contre le régime chinois et ses remarques très nationalistes, le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, avait indiqué en avril que Tokyo était prêt à acheter les quatre îles à la famille, ajoutant qu’une souscription publique avait déjà rapporté 1,37 milliard de yen (14 millions d’euros). Selon des médias japonais, les quatre îles pourraient valoir autour de 1,5 milliard de yen (15 millions d’euros).
Trois mois plus tard, le premier ministre nippon Yoshihiko Noda avait provoqué la fureur de Pékin en laissant entendre que le gouvernement était prêt à les acheter.
Situé à 2.000 km au sud de Tokyo, l’archipel des Diaoyu/Senkaku, qui est contrôlé par le Japon, a déjà été la cause de nombreux incidents diplomatiques entre les deux pays.
En janvier dernier, quatre Japonais, dont des responsables politiques, s’étaient rendus dans les îles, amenant Pékin à protester. A la fin du même mois, la Chine avait de nouveau haussé le ton contre un projet du Japon d’attribuer des noms à des îlots inhabités proches de l’archipel disputé.
Mais l’incident le plus sérieux s’était produit en septembre 2010 avec l’arrestation du capitaine d’un chalutier chinois accusé d’avoir heurté un navire de garde-côtes japonais autour de ces îlots.