Spécialisé dans la construction de thoniers senneurs, de navires de services et dans l’entretien des navires, le groupe a présenté à ce salon de l’industrie navale de la défense deux modèles de patrouilleurs de haute mer (OPV pour offshore patrol vessel), pour la surveillance et pour le sauvetage en mer.
Les OPV, qui font jusqu’à 80 mètres de long, servent à la surveillance des eaux territoriales et la lutte contre les trafics et la piraterie.
Pour M. Piriou, la seule façon de le proposer s’est d’y associer les services. En dehors du géant DCNS, il estime que son groupe est le seul des constructeurs français à avoir l’expérience de la construction et des services à l’étranger.
« Les retombées locales sont de plus en plus demandées, ainsi que la proximité du client », a-t-il expliqué. Piriou a ainsi construit des navires en Pologne, au Vietnam, au Nigeria ou au Yemen même s’il sort une demi-douzaine de navires par an de son chantier de Concarneau.
« On capte des marchés qui sont devenus inaccessibles en France pour des problèmes de prix », a-t-il poursuivi.
C’est en revanche à Concarneau que Piriou construira un navire de missions scientifiques de 76 mètres de long, conçu pour naviguer dans des conditions de températures extrêmes en mer dont il a annoncé en juin la commande pour « plus de 50 millions d’euros ». D’après des sources industrielles, ce navire aurait été commandé par le Vietnam, ce que M. Piriou s’est refusé à confirmer.
Les chantiers navals Piriou ont construit quelque 400 bateaux en 50 ans, selon le président du directoire. En 2006, ce groupe familial a cédé 75% de son capital aux investisseurs, notamment Jaccar, holding financier du groupe Bourbon, pour soutenir sa diversification.
Le groupe, qui a réalisé 151 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, emploie quelque 1.000 personnes, dont un tiers en France.
THALES
BOURBON