Le programme européen Crimgo (routes maritimes critiques du Golfe de Guinée), mis en oeuvre courant janvier, vise à renforcer la formation des gardes-côtes et à mettre en place un réseau permettant l’échange d’informations sur les actes de pirateries entre les pays, a précisé la Commission européenne dans un communiqué.
Les sept pays concernés sont le Bénin, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Nigéria, Sao Tomé-et-Principe et le Togo.
« Les actes de piraterie et les vols à main armée, de même que les trafics d’armes et de drogues ou encore la traite d’êtres humains, constituent une menace réelle pour la sécurité de la région », indique la Commission.
Pour le seul Nigéria, le pays le plus affecté, 98 actes de piraterie, de vols à main armée commis en mer et de pollution maritime ont été enregistrés entre 2008 et 2012.
« En rendant les eaux plus sûres, nous contribuerons à dynamiser les échanges et la croissance », a expliqué Andris Piebalgs, le commissaire chargé du développement.
L’UE y a intérêt car le Golfe de Guinée représente respectivement 13% et 6% de ses importations de pétrole et de gaz.
L’Union contribuera à hauteur de 4,5 millions d’euros au projet Grimgo, également soutenu par des partenaires publics français, espagnol, britannique ou italien.
Le Bureau maritime international (BMI) s’était inquiété en octobre dernier de la situation dans le Golfe de Guinée, où les attaques des pirates sont « souvent violentes, planifiées et visent à voler des produits pétroliers raffinés qui peuvent être facilement vendus sur le marché ».