Le syndicat des marins, PNO, a annoncé cette prolongation qui maintient au port tous les bateaux desservant les îles grecques, en rejetant les propositions du gouvernement, lors d’une réunion lundi soir.
Le PNO maintient sa demande de retrait d’un projet de loi prévoyant notamment de réduire les équipages des ferries, alors que le chômage frappe selon lui plus de 7.000 marins pour environ 15.000 actifs.
Le ministère de la marine marchande chiffre pour sa part les chômeurs de la marine à 4.200, pour environ 17.000 actifs.
Appelant lundi à une reprise du travail, le ministre, Costis Moussouroulis, avait implicitement agité la menace d’une réquisition des salariés qui permettrait de rétablir l’approvisionnement des îles.
Le PNO réclame aussi le paiement d’arriérés de salaires, dépassant les six mois selon lui pour les compagnies de ferries, dans un secteur frappé de plein fouet par la crise, mais réputé aussi pour son opacité financière.
M. Moussouroulis avait indiqué lundi soir avoir obtenu des engagements du patronat pour épurer en deux tranches ces impayés.
Les marins veulent aussi la signature de conventions collectives, et contestent les coupes dans leur protection sociale et leurs retraites découlant des mesures d’austérité imposées à la Grèce depuis 2010 en échange de son sauvetage financier par l’UE et le FMI.
Le gouvernement est aussi confronté depuis le début du mois à une mobilisation des agriculteurs, qui protestent, en menaçant de bloquer les grands axes routiers du pays, contre la baisse de leurs revenus, la hausse des taux de leurs emprunts et un durcissement de leur régime fiscal.
Les deux principales centrales syndicales, l’Adedy du secteur public et la GSEE du privé, ont par ailleurs appelé à une grève générale le 20 février, avant l’arrivée à Athènes des représentants de la troïka UE-BCE-FMI chargée de veiller au respect par le pays de sa feuille de route de rigueur et réformes.