« En dehors de l’aspect architectural, qui redonnerait son élancement à l’édifice, c’est aussi un projet de territoire », a expliqué M. Paillard, qui compte utiliser ce projet pour « valoriser les métiers du bâtiment » et « faire travailler des jeunes et des adultes en insertion »
La tour nord de la basilique de Saint-Denis, qui mesurait 86 m, a été démontée en 1846, à la suite d’un ouragan qui avait déstabilisé l’édifice.
Dans les années 1980 et 1990, la question de sa reconstruction a été relancée, mais le projet n’a jamais abouti.
Pour financer le chantier, dont ils estiment le coût à « environ 25 millions d’euros », les élus comptent sur l’argent des visiteurs et sur le mécénat des grandes entreprises.
« Il y a aujourd’hui la nécessité d’intervenir dans cet édifice. Or, on a de plus en plus de mal à trouver de l’argent au niveau de l’Etat et à mobiliser des mécènes pour des travaux qui ne se voient pas », a détaillé M. Braouezec pour justifier la reconstruction de cette tour.
« On va avoir un travail de négociation avec les Monuments historiques, avec le ministère de la Culture (…) De toute façon, il faudra l’autorisation de l’Etat », propriétaire du bâtiment et qui a engagé la restauration de la façade en septembre 2012, a-t-il ajouté.
Selon lui, le chantier pourrait débuter « fin 2014, début 2015 ».
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Culture s’est dit « très réservé à l’égard du projet ».
« La déontologie en matière de patrimoine consiste a priori à ne pas reconstruire ex-nihilo des éléments qui ont disparu depuis très longtemps », a-t-il fait valoir.
Le ministère a ajouté en revanche que le mécénat était bienvenu pour aider à la restauration en cours de l’édifice. « Il reste encore beaucoup à faire », a-t-on souligné au ministère.
Didier Paillard et Patrick Braouezec comptent lancer un Comité de parrainage pour soutenir le projet, dont lécrivain et académicien Erik Orsenna sera le président.
« Ce que je peux apporter dans le projet, c’est mon expérience », a-t-il dit, en référence au chantier de l’Hermione, une réplique de la frégate sur laquelle La Fayette rallia les Etats-Unis en 1780, construite à Rochefort à partir de 1997 et mise à l’eau en juillet 2012, dont il était partie prenante.