« On est extrêmement satisfaits. C’est une saisie importante, et la drogue a une valeur sur le marché d’environ 15 millions d’euro », a précisé à l’AFP le colonel Cristiano Alemanno de la police financière italienne.
Le navire, battant pavillon des îles Comores, a chargé la drogue sur la côte marocaine et, selon les premiers éléments d’enquête, il se dirigeait vers la Libye.
L’opération de la police italienne a commencé mardi, quand la Direction nationale des services antidrogue (DCSA) leur a communiqué « qu’un navire contenant une cargaison considérable de drogue était en train de naviguer dans la Méditerranée ».
Une fois que la police a repéré le navire, elle a dû attendre qu’il entre dans les eaux territoriales italiennes pour l’intercepter.
« On a failli ne pas pouvoir réaliser l’opération. Si le navire avait décidé de passer trois milles plus au nord, en dehors des eaux italiennes, on n’aurait pas eu le droit de l’intercepter: les Iles Comores ne nous ont jamais donné l’autorisation de le faire dans les eaux internationales », a expliqué a M. Alemanno.
Selon la Convention internationale de Vienne de 1983, un pays a le droit d’intercepter un navire qui navigue dans les eaux internationales seulement si le pays d’où vient le bateau lui en donne l’autorisation.
Le navire est arrivé dans la matinée de jeudi dans le port de Marsala, une ville du sud de la Sicile, où les six membres de l’équipage, tous Syriens, seront interrogés.
Le 13 avril, un bateau turc contenant une tonne de hashich avait déjà été intercepté par la police italienne.