« On a l’espoir car les jeunes ont été formés à l’école de la marine marchande, à la survie en radeau, s’ils ont embarqué dans un radeau… ils peuvent rester deux à trois semaines », assure Guy Jaunault, ami de la famille du skipper du voilier et vice-président du centre nautique de Locmiquelic, où un PC a été mis en place.
« La balise de détresse était à déclenchement manuel, donc il fallait être en vie pour la déclencher, c’est important », a-t-il ajouté.
« Un appel a été lancé pour financer des recherches privées au départ des Açores. En fin de journée, il y avait déjà 25.000 euros de promesses, suffisant pour financer trois jours de recherche dans une zone plus large que la Bretagne », a-t-il estimé.
Selon un communiqué des proches, qui veulent garder l’espoir de les retrouver vivants, le radeau de survie des trois marins « leur confère une autonomie en nourriture de quinze jours environ ».
Le Grain de Soleil, qui revenait des Antilles, a déclenché sa balise de détresse mercredi 24 avril à 1.000 km au sud-ouest de l’archipel des Açores. La balise a depuis fini d’émettre et aucune trace n’a pu être retrouvée du voilier ou des trois hommes à bord: le skipper Guillaume Moussette, 26 ans, Etienne Esteulle, 30 ans, tous deux bretons, et Franck Cousin, de La Rochelle.
Les recherches, coordonnées par les autorités portugaises, ont pris fin samedi soir après plusieurs survols menés par cinq avions dont un de la Marine nationale. Lundi et mardi un navire de la Marine nationale, Le Monge, a pris le relais et fait des recherches avec son hélicoptère, en vain.
« Par ailleurs, le MRCC de Ponta Delgada continue à émettre des messages +safetynet+ invitant les navires sur zone à exercer une vigilance particulière », a précisé la préfecture maritime de l’Atlantique à Brest.
Les proches critiquent dans leur communiqué « un déclenchement tardif des secours portugais » et le « comportement indigne » de deux vraquiers présents sur zone et « qui n’ont pas daigné répondre, dans la journée de jeudi, aux sollicitations des autorités portugaises », selon eux.