Selon le ministre de la Défense, il s’agit du « premier échec » du genre « depuis 1996 ».
« C’est un échec dont une enquête devra déterminer les raisons », a déclaré lors d’un point de presse le capitaine de corvette Lionel Delort, officier de communication de la préfecture maritime de l’Atlantique. Le missile « s’est auto-détruit dans la première phase de propulsion » du vol, « pour une raison inconnue », a précisé l’officier.
La sortie du missile depuis le « Vigilant », un sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE), s’était « déroulée normalement », a précisé le ministère de la Défense.
« Il s’agit du premier échec depuis 1996 », a ajouté le ministère.
Le tir a été effectué à 09H30. Après son auto-destruction en vol, « il n’y a pas d’impact environnemental avéré sur ce tir ni d’impact sur la population puisque ce tir a eu lieu en mer et que la zone de retombée des débris se trouve dans une zone d’exclusion » qui avait été spécialement délimitée pour cet essai, a ajouté l’officier de communication.
« Ces débris sont en train d’être récupérés par la préfecture maritime, par moyens nautiques et aériens que nous mettons en oeuvre actuellement », a-t-il précisé.
Le M51 est un missile intercontinental destiné aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de nouvelle génération.
D’une hauteur de 12 mètres et d’un poids maximal de 56 tonnes avec ses six têtes nucléaires, le M51 disposera, par rapport aux M45 actuels, d’une portée sensiblement accrue (de l’ordre de 8.000 km contre 6.000 km) et d’une précision améliorée.
Il s’agissait du 6e tir d’essai du M51, trois ayant été effectués depuis des installations terrestres, trois depuis un sous-marin, en comptant celui effectué ce dimanche.