Le cadavre de l’animal a été découvert sur la plage du Tréport (Seine-Maritime) le 28 mai 2012, égorgé à l’arme blanche et portant des traces de violences au niveau de la boite crânienne.
L’enquête de la gendarmerie et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a permis d’identifier l’auteur des faits en novembre 2012.
Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Dieppe le 12 avril, le jeune pêcheur, qui pratique la pêche au filet fixe sur la plage, s’est défendu d’avoir tué l’animal et a affirmé avoir trouvé le phoque mort sur la plage.
Il s’était pourtant auparavant vanté auprès de sa petite amie de l’avoir tué, pour se « rendre intéressant », selon lui.
Il a finalement été condamné vendredi à deux mois de prison avec sursis, au retrait d’un an de son permis de pêche et à une amende de 200 euros pour destruction d’espèce protégée et pêche dans une zone interdite.
Il a aussi été condamné à indemniser trois associations parties civiles (Picardie Nature, l’Association pour la protection des animaux sauvages et la Fédération de Seine-Maritime de pêche et de protection dans les milieux aquatiques).
Selon Daniel Hanchard, président de la Fédération de Seine-Maritime de pêche et de protection dans les milieux aquatiques, « la pose de filets de pêche est interdite dans un rayon de 2 km à l’embouchure des fleuves côtiers en Seine-Maritime », là où le jeune pêcheur a commis son forfait.
En août 2012, 370 phoques veaux-marins et 92 phoques gris ont été comptabilisés dans la baie de Somme où ils viennent mettre bas à partir du début de l’été
Pour Picardie Nature, le cas qui vient d’être jugé – un phoque tué intentionnellement – est « extrêmement rare, exceptionnel ».