Le groupe comprend des destroyers et des navires de patrouille, avec à bord 64 avions, qui participeront dans les prochains jours à des exercices conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, deux semaines après la fin de leurs manoeuvres annuelles qui avaient provoqué la colère de Pyongyang.
La commission nord-coréenne pour la réunification pacifique de Corée, chargée des affaires intercoréennes, a dénoncé une « grave provocation militaire » susceptible d’aggraver les tensions.
« Ces exercices navals conjoints impliquant le plus moderne armement dont un porte-avions nucléaire constituent un chantage vicieux et démontrent que leur volonté de nous envahir a atteint un niveau irresponsable », a-t-elle indiqué.
La Corée du Sud et les Etats-Unis avaient conclu le 30 avril des manoeuvres conjointes interarmées ayant mobilisé pendant deux mois l’armée sud-coréenne et environ un tiers des 28.500 soldats américains présents en Corée du Sud.
Pyongyang avait condamné ces exercices annuels qu’il assimile à l’invasion de son territoire par le Sud avec l’appui des Etats-Unis.
La péninsule coréenne a connu un vif regain de tension après le tir réussi en décembre d’une fusée considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d’un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pyongyang a ensuite proféré des menaces de frappes et de guerre nucléaire et a déployé des lanceurs de missiles de portée variable le long de sa côte.