L’alerte a été donnée mercredi en début d’après-midi par un navire ayant croisé la route de l’esquif pneumatique de 1,80 mètre de long, à bord duquel le navigateur pagayait allégrement depuis environ 6 heures.
Plus exactement, l’homme utilisait une pagaie pour progresser, et se servait d’une seconde comme d’un mât improvisé doté d’une feuille de plastique faisant office de voile.
L’individu, dont l’identité n’a pas été révélée, a tout d’abord refusé la moindre assistance, en dépit du fait qu’il disposait de nourriture et boisson en quantité insuffisante, et était démuni de moyens de communication.
Pour mener à bien son projet, il aurait dû descendre la Manche en évitant les nombreux navires qui l’empruntent, puis remonter plein nord vers les côtes irlandaises, en mer Celtique. Soit une distance minimale d’environ 270 miles (500 km).
Un facteur supplémentaire rendait l’odyssée improbable. « On peut dire qu’il ne progressait pas dans la bonne direction », ont indiqué à l’AFP les gardes-côtes de Portland.
Le naufragé volontaire a finalement été recueilli par l’équipage d’un bateau de plongée, qui l’a débarqué en fin de journée à Lulworth Cove, à une dizaine de kilomètres de son point de départ.
Il a été accueilli par les gardes-côtes, la police et le service des ambulances, et a été traité pour une sérieuse insolation.
« Cet homme est extrêmement chanceux d’avoir été trouvé. Le passage en Irlande aurait pu se terminer de façon très différente », a commenté John Braisher, un porte-parole des gardes-côtes.