Les autorités russes ont rejeté trois demandes de Greenpeace pour faire passer par cette voie située dans le Grand Nord son bateau, l’Arctic Sunrise, qui avait approché la semaine dernière le navire de recherche sismique Akademik Lazarev, de Rosneft, pour dénoncer ses activités, jugées nuisibles pour l’environnement.
« C’est une tentative à peine voilée d’étouffer une protestation pacifique et de détourner l’attention internationale de l’exploration pétrolière de l’Arctique en Russie », a déclaré la militante Christy Ferguson, citée dans le communiqué.
« L’Arctic Sunrise est un brise-glace entièrement équipé qui possède une expérience notable des opérations dans de telles conditions, tandis que les entreprises pétrolières oeuvrant ici prennent des risques sans précédent dans une zone où vivent des ours polaires, des baleines et d’autres animaux sauvages de l’Arctique », a-t-elle ajouté.
Selon l’organisation, les tests sismiques sont dangereux pour les mammifères de l’Arctique, la fréquence du signal interférant avec celle des sons émis par les animaux. Si une baleine se trouve à 500 mètres de la source du signal, elle perd l’ouïe, et à 150 mètres elle risque de mourir.
Selon Greenpeace, ce refus viole le droit de naviguer librement prévu dans le droit international.
L’exploration des vastes réserves de l’Arctique est devenue une priorité stratégique de Rosneft qui a signé des accords de coopération avec BP, ExxonMobil et Statoil.
Greenpeace accuse les majors occidentales de vouloir travailler en Russie pour profiter des normes environnementales plus laxistes que dans leurs propres pays.
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