Ses obsèques seront célébrées lundi en la cathédrale Saint-Louis des Invalides et les honneurs militaires lui seront ensuite rendus dans la Cour d’honneur.
Fils naturel d’une mère bretonne jetée hors de chez elle par sa famille pendant sa grossesse, il était né le 18 janvier 1923 à Paris. Dans ses mémoires (« Elevé à la dignité », éditions Lavauzeelle), publiées au début de l’année, il avait raconté son enfance difficile à la limite de la pauvreté de manière très émouvante et rendu hommage à ses compagnons d’armes.
Pour échapper au STO pendant l’Occupation, il avait rejoint le maquis. Engagé volontaire en août 1944, Lucien Le Boudec avait intégré l’École militaire interarmes de Coëtquidan en 1946.
Lieutenant, puis capitaine et commandant de compagnie au 6e Bataillon de parachutistes coloniaux (BPC) de Marcel Bigeard à Dien Bien Phu, il avait servi quatre ans en Indochine où il avait été blessé cinq fois et cinq fois cité. Il avait ensuite été promu officier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel.
Fait prisonnier lors de la chute du camp retranché en 1954, il avait fait preuve pendant quatre mois de captivité d’un moral à toute épreuve, soutenant inlassablement ses camarades.
En avril 1956, Lucien le Boudec rejoint le 3e RPC du colonel Bigeard en Algérie où il est cité à deux reprises.
Il avait terminé sa carrière militaire comme général de brigade en 1980.
Cinq fois blessé et onze fois cité au total, dont six fois à l’Ordre de l’Armée, le général Le Boudec avait été élevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur en 2009. Il était également grand’croix de l’Ordre du Mérite.