Refusant de préciser de quelle manière l’armée américaine pourrait aider les autorités à reprendre le contrôle de cette ville de 75.000 habitants, M. Kirby a souligné que les attaques des jihadistes « témoignent d’une absence totale de respect pour le bien-être et la sécurité de la population locale, qui souffre terriblement des tactiques brutales et aveugles des terroristes ».
L’EI a affirmé contrôler la ville et a revendiqué l’attaque survenue à seulement une dizaine de kilomètres d’un méga-projet gazier de plusieurs milliards d’euros piloté par le groupe français Total.
Les jihadistes ont précisé avoir visé « des casernes militaires et des quartiers généraux du gouvernement », annonçant la mort de dizaines de militaires mozambicains « et de chrétiens, dont des ressortissants d’États croisés ».
Selon le gouvernement mozambicain dimanche soir, l’attaque d’ampleur à Palma a fait des dizaines de morts et au moins une centaine de personnes sont toujours portées disparues.
« Je n’ai aucun détail opérationnel à donner, mais nous condamnons les attaques terroristes contre la ville de Palma », a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense.
« Nous restons déterminés à coopérer avec le gouvernement du Mozambique en matière d’antiterrorisme et de lutte contre l’extrémisme violent, et pour vaincre l’EI », a-t-il conclu.
Le commandement de l’armée américaine pour l’Afrique (Africom) a justement annoncé à la mi-mars avoir commencé un programme de formation de deux mois des forces spéciales du Mozambique pour « empêcher la propagation du terrorisme ».
Selon le New York Times, Washington envisage de développer son assistance militaire au Mozambique, notamment en matière de logistique et de renseignement.