A la suite d’un repérage fait par un avion des Douanes, un bâtiment de la Marine nationale a été dépêché par la préfecture dimanche sur cette zone, entre le sud-ouest de la Sardaigne et le nord-est de l’Algérie, pour contrôler le Luna-S, un navire long de 82 m, auquel l’équipage a de suite mis le feu, selon cette source.
« A l’approche du bâtiment gris, l’équipage a mis le feu au navire », un sinistre finalement circonscrit par les marins français soutenus par des moyens algériens, a expliqué un porte-parole de la préfecture.
Evacués par la Marine, les huit membres d’équipage, tous sains et saufs, faisaient route mardi vers un port français, non précisé, sous contrôle de la justice à Toulon. Tandis que dans le même convoi le Luna-S était remorqué par l’Abeille Flandre, navire spécialisé dans les interventions en haute mer.
« Les opérations de recherche de stupéfiants ont permis de confirmer la présence d’une importante quantité de cannabis à bord », a indiqué la préfecture, évoquant un travail d’estimation précis rendu difficile par le feu.
La taille du local où était entreposée la marchandise, à l’arrière, sous le pont principal, laisse cependant envisager de grosses quantités, a-t-on ajouté.
Aucune précision n’a été donnée sur l’origine et la destination du bâtiment, et « on peut supposer » que le navire, « très haut sur l’eau », transportait essentiellement ce cannabis, a-t-il été précisé.
En vertu de la convention de Vienne de 1988 contre le trafic de stupéfiants, la Marine est intervenue, sous autorité du Préfet de la Méditerranée, et les personnes interpellées font depuis l’objet de « mesures de retenue », sous le contrôle du parquet puis du juge des libertés et de la détention, a précisé le parquet de Toulon.
La préfecture a évoqué « des précédents, mais peut-être pas avec une quantité aussi importante » de cannabis à son bord, alors que des go-fasts sont régulièrement arrêtés en Méditerranée.
La Préfecture maritime s’est félicitée de l’excellente collaboration entre administrations dans la lutte contre les trafics de produits illicites, relevant que le contrôle de dimanche est « le résultat d’un travail continu ». Elle s’est aussi réjouie de la coopération internationale, à commencer par l’autorisation de contrôle accordée au Préfet maritime par l’Etat du pavillon, la Tanzanie.