Très ému, le pape a dénoncé « l’indifférence à l’égard de ceux qui fuient l’esclavage, la faim pour trouver la liberté, et trouvent la mort comme hier à Lampedusa ».
Jeudi, plus de cent personnes, originaires d’Erythrée et de Somalie, ont trouvé la mort et environ 200 sont portées disparues après le naufrage, au large de la petite île située au sud de la Sicile, d’une embarcation à bord de laquelle se trouvaient entre 450 et 500 personnes.
Le pape, laissant son discours officiel de côté, a appelé les chrétiens à suivre le modèle de la pauvreté initiée par saint François, dont il a pris le nom et qui est fêté vendredi dans toute l’Italie, dont il est le patron.
Il a également appelé à combattre « la mondanité, une lèpre, un cancer de la société, qui tue la personne, qui tue l’Eglise ».
« Le christianisme sans la croix, sans Jésus, sans dépouillement, est comme une pâtisserie, une belle tarte. Le danger de la mondanité est un très grand péril », a souligné le pontife.
François passe la journée à Assise lors d’une visite pastorale à forte valeur symbolique, qui doit permettre au pape argentin de développer ses idées sur son souhait de dépouillement dans l’Eglise.
Dans sa première étape dans un institut de soins catholique, l’Institut catholique Serafico, le pape a salué quelque 80 handicapés physiques et mentaux un à un, leur parlant, les embrassant.
« Les plaies ont besoin d’être écoutées et reconnues. Jésus est présent et caché » dans ces jeunes handicapés, a-t-il dit.