L’Australie a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi, rompre ce mirifique contrat de plusieurs dizaines de milliards de dollars au profit d’un partenariat stratégique entre l’Australie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
« Nous allons devoir nous interroger sur l’attitude récurrente de certains de nos alliés, qui se comportent plus comme des adversaires que comme des concurrents loyaux », a déclaré Christian Cambon, le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.
Après l’achat par la Suisse d’avions américains F35 ou le retrait américain d’Afghanistan « sans concertation avec les alliés de l’Otan », ce nouvel événement « doit conduire à évaluer la nature exacte de la relation actuelle entre la France et son allié historique », a complété la commission dans un communiqué.
Les conditions de l’annonce, d’abord éventée par la presse, ont également considérablement déplu aux sénateurs qui fustigent « une attitude cavalière » de Canberra, en faisant mine de s’interroger sur l’avenir du partenariat entre la France « qui essuie un camouflet brutal » et l’Australie.
Sur le volet géostratégique, le Sénat s’inquiète des « conséquences globales » du choix australien avec la vente à un pays non doté de l’arme nucléaire de sous-marins nucléaires d’attaque.
Cela « n’a pas de précédent »: « les Etats-Unis et le Royaume-Uni changent les règles du jeu », observent les sénateurs français alors que les tensions avec la Chine s’accroissent dans cette partie du monde.