« Les principes élémentaires entre alliés c’est la transparence et la confiance, ça va ensemble. Et là, que voyons-nous? Un clair manque de transparence, de loyauté », a-t-il dit à quelques journalistes à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’Union européenne demande donc à Washington une « clarification » pour « tenter de mieux comprendre quelles sont les intentions derrière » l’annonce d’un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, « car c’est incompréhensible », a-t-il ajouté.
L’annonce, le 15 septembre, d’un pacte de sécurité conclu par les Américains avec l’Australie et le Royaume-Uni pour contrer la Chine a mis le feu aux poudres, car elle s’est faite dans le dos des Français, qui ont perdu au passage un énorme contrat de sous-marins commandés par Canberra.
Les Européens se sont réveillés avec la sensation d’avoir été ignorés par le président démocrate Joe Biden, comme au temps de son prédécesseur républicain Donald Trump.
Sous l’ex-président américain, « il était clair au moins, dans le ton, la substance, le langage que l’UE n’était pas un partenaire, un allié indispensable », a relevé Charles Michel.
Cette situation plaide une fois de plus pour le renforcement de la capacité d’action et de défense européenne, a soutenu Charles Michel.
« Nous devons développer notre capacité à agir, non pas à l’encontre de nos alliés, mais parce que si nous sommes plus forts et plus robustes, alors nos alliances seront aussi plus fortes », a souligné le responsable européen.
Si la Chine est la priorité numéro un pour les Etats-Unis, alors ceux-ci doivent choisir de « renforcer la relation transatlantique » et non pas « l’affaiblir », a-t-il renchéri.