« La flotte russe a testé pour la première fois un missile hypersonique Zircon depuis le sous-marin nucléaire Severodvinsk », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant que ce « tir est un succès ».
Selon ce communiqué publié sur la messagerie Telegram, le missile s’est abattu comme prévu sur une cible d’exercice dans la mer de Barents, au nord de la Russie.
Une vidéo, publiée par le ministère, montre l’engin s’envolant dans un éclat de lumière au milieu de la nuit.
Le premier lancement officiel d’un missile Zircon remonte à octobre 2020, le président russe Vladimir Poutine saluant alors un « grand évènement ». D’autres tests ont eu lieu depuis, notamment depuis la frégate Amiral Gorchkov.
Ces essais inquiètent les Occidentaux, en particulier les Etats-Unis.
Le tir intervient alors que les négociations entre Moscou et Washington sur « la stabilité stratégique » ont repris discrètement après la rencontre en juin entre les présidents Poutine et Joe Biden.
La question du contrôle des armes est point majeur de ces négociations, qui visent à apaiser des relations bilatérales très dégradées et à freiner une nouvelle course aux armements.
Sur fond de tensions avec les pays occidentaux, la Russie a multiplié ces dernières années les annonces de nouvelles armes présentées comme « invincibles » par M. Poutine.
Le Zircon figure parmi celles-ci. D’une portée maximale d’environ 1.000 kilomètres, il doit équiper les navires de surface et les sous-marins de la flotte russe.
Plusieurs autres armes comme le missile hypersonique Kinjal à destination de l’armée de l’air ou le missile à propulsion nucléaire Bourevestnik sont en développement.
Les premiers missiles hypersoniques nouvelle génération Avangard, capable d’atteindre une vitesse de Mach 27 et de changer de cap et d’altitude, ont pour leur part été mis en service au sein de l’armée russe en décembre 2019.