« Les vaccins contre le Covid étant désormais obligatoires pour tous les militaires, la Navy a annoncé ses plans pour renvoyer à la vie civile ceux qui refusent la vaccination sans qu’une demande d’exemption n’ait été déposée ou approuvée », a indiqué l’US Navy dans un communiqué.
C’est la première fois qu’une telle menace est brandie par le Pentagone. Jusqu’ici, les responsables militaires évitaient soigneusement de répondre aux questions sur les sanctions auxquelles s’exposeraient les réfractaires au vaccin.
L’US Navy a précisé que 98% de ses 350.000 membres en service actif étaient au moins partiellement vaccinés, ce qui laisse environ 7.000 marins potentiellement concernés par un renvoi.
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a indiqué mardi que 96,7% des quelque 1,4 million de militaires américains en service actif avaient reçu au moins une dose. Avec les réservistes, le taux tombe à 80%, a-t-il précisé.
Si l’armée de Terre et l’US Air Force adoptent la même politique que l’US Navy, jusqu’à 46.000 militaires américains en service actif pourraient être renvoyés à la vie civile.
Selon le vice-amiral John Nowell, chef du personnel de l’US Navy, le Covid-19 a fait 164 morts dans la marine américaine, militaires en service actif, réservistes, employés civils, familles et sous-traitants compris. Sur ce nombre, 144 n’étaient pas vaccinés et le statut des 20 autres est inconnu.
La Navy donne désormais jusqu’au 28 novembre à tous les marins d’active pour être pleinement vaccinés, c’est-à-dire qu’il devront avoir reçu leur dernière dose le 14 novembre au plus tard.
Les marins refusant la vaccination seront exclus de l’armée avec une mention « honorable », ce qui devrait leur permettre de toucher leur retraite militaire, mais ils pourraient être forcés à rembourser certains frais de formation, prévient le communiqué de la Navy. Ceux qui obtiendront une exemption pour raisons médicales, religieuses ou autres courent le risque d’être réassignés.
De toutes les branches de l’armée américaine, la Navy est celle qui a pris les mesures les plus énergiques contre le Covid-19, en raison du danger posé par la promiscuité à bord des navires de guerre, notamment des sous-marins.
L’an dernier, le porte-avions USS Roosevelt avait été immobilisé pendant plusieurs semaines à Guam après une épidémie de Covid-19 qui avait affecté près d’un quart des 4.865 membres de l’équipage, et fait un mort.