« Je ne comparaîtrai pas tant que les questions que mon avocat soulèvera ne seront pas résolues pour me garantir une procédure régulière et une défense au procès », a écrit M. Macri, 62 ans, sur les réseaux sociaux.
« Je n’ai rien avoir avec cette affaire. Je n’ai jamais espionné les familles, ni demandé à ce qu’elles le soient », a ajouté M. Macri qui devait être entendu mercredi.
C’est la deuxième fois que l’ancien chef de l’Etat (2015-2019) et dirigeant de l’opposition de droite fait faux bond à la justice dans cette affaire.
M. Macri avait été convoqué pour être entendu une première fois le 7 octobre. Après avoir fait savoir qu’il se trouvait aux Etats-Unis et ne pourrait honorer sa convocation en raison d' »engagements internationaux », cette dernière avait été reportée au 20 octobre.
La justice souhaite entendre l’ancien président, dans le cadre d’une enquête préliminaire, sur l’espionnage présumé de familles de l’équipage du San Juan, qui faisaient campagne à l’époque du drame pour connaître le sort du sous-marin. Ils ont assuré avoir fait l’objet de filatures, d’écoutes téléphoniques et d’intimidations.
Le San Juan avait disparu en novembre 2017 dans l’Atlantique Sud à 400 km des côtes de Patagonie. Il n’avait été localisé qu’un an après, à 900 mètres de profondeur, et n’a jamais pu être renfloué malgré le voeu des familles. Selon la marine, le submersible, qui datait de 1983, avait implosé en raison de défaillances techniques.
Des poursuites judiciaires ont déjà été ordonnées par le juge dans le cadre de cette enquête contre les chefs des services de renseignement, Gustavo Arribas et Silvia Majdalan, pour « pratique illégale de renseignements ». Des hauts gradés de la Marine ont déjà été sanctionnés dans le cadre d’une enquête disciplinaire distincte.