« Détermination, fermeté et accompagnement de nos pêcheurs, c’est ça la politique que nous faisons depuis le début et nous ne céderons rien », a déclaré le chef de l’Etat face à la presse à Aulnoye-Aymeries (Nord).
Il a de nouveau appelé avec force la Commission européenne à « jouer son rôle » et à régler le contentieux avec les Britanniques.
« La Commission doit nous protéger. Elle doit aller au bout, ça va trop lentement et trop mollement », a-t-il regretté, en prévenant que si « la Commission ne joue pas son rôle, la France le fera ».
« Je refuse qu’on nous renvoie à un dialogue bilatéral » car « ce n’est pas qu’un sujet entre la France et les Britanniques, c’est un sujet de respect de la parole donnée » lors de la conclusion des accords du Brexit entre Londres et les 27, selon lui.
Aujourd’hui, ils (les Britanniques) ne respectent pas » ces accords, « je l’ai dit très clairement à Boris » Johnson, le Premier ministre britannique, a-t-il insisté.
Ces dernières semaines, « il y a des progrès qui ont été faits; nos pêcheurs des Hauts-de-France, de Normandie, de Bretagne, le savent. Certains ont déjà pu reprendre leurs activités mais on n’a pas tout obtenu ». « Nous ne comprenons pas pourquoi (…) on joue avec nos nerfs », a aussi affirmé le président.
Les professionnels de la pêche ont réagi avec colère à des propos de la ministre de la Mer Annick Girardin, qui a évoqué jeudi un plan d’indemnisation pour les pêcheurs qui perdraient leurs licences pour les eaux britanniques.
Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a affirmé vendredi que la France ne « reculait » pas et réclamait toujours le « même nombre » de licences à Londres.
Plusieurs personnalités de l’opposition, dont Xavier Bertrand, Michel Barnier et Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) ou encore Fabien Roussel (PCF), ont vivement critiqué « le recul » du gouvernement sur ce dossier à moins de cinq mois de la présidentielle.
Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement continuerait « d’accompagner » les pêcheurs « aussi longtemps » que les négociations continueraient.