Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Christian Tommasini « compte tenu de l’incitation à s’armer en vue d’une +ratonnade+ et des termes méprisants utilisés à l’encontre de personnes du fait de leur origine maghrébine ».
Le parquet avait requis trois mois d’emprisonnement avec sursis et 3.000 euros d’amende contre M. Tommasini qui était à l’époque des faits président du Yachting Club de la Pointe-Rouge, à Marseille.
Il avait démissionné après le tollé suscité par ses propos lors d’un conseil portuaire à laquelle assistaient deux élus, l’un de la Métropole Aix-Marseille-Provence et l’autre de la mairie de Marseille.
Evoquant le problème des incivilités lors d’une réunion sur le port de plaisance de la Pointe-Rouge le 22 février, Christian Tommasini avait évoqué l’éventualité d’une « ratonnade », s’en prenant en des termes très virulents et péjoratifs à des personnes qualifiées d' »Arabes », selon des propos rapportés par le média d’investigation local Marsactu, enregistrement de la séance à l’appui.
L’exception de nullité soulevée par le conseil de M. Tommasini, qui contestait le caractère public des propos tenus, a été rejetée par le tribunal qui a estimé que les séances du conseil portuaire « ne sont pas ouvertes au public mais les propos tenus en son sein ont un caractère public ».
M.Tommasini devra également indemniser, au titre du préjudice moral, plusieurs associations qui s’étaient portées parties civiles, dont la Licra ou SOS Racisme, à hauteur de 1.000 euros. La Ligue des Droits de l’homme a également obtenu un euro symbolique d’indemnisation.