La détention provisoire in absentia des quatre hommes est prolongée de quatre semaines, a confirmé à l’AFP l’avocate de l’un d’entre eux, Birgitte Skjødt.
Les quatre hommes, dont la nationalité n’a pas été révélée, avaient été arrêtés après un échange de feu avec la marine danoise, qui patrouille depuis début novembre dans les eaux internationales du golfe de Guinée.
Quatre autres pirates présumés avaient été tués lors de l’accrochage et un neuvième serait passé par-dessus bord, selon les autorités danoises.
L’un des quatre prisonniers, blessé lors de la fusillade et depuis amputé d’une jambe, a été transféré dans un hôpital au Ghana, sous la surveillance de la police ghanéenne.
Les autorités danoises ont affirmé qu' »il n’était plus médicalement justifiable de l’avoir sur la frégate ». Les trois autres pirates sont toujours détenus à bord.
Le Danemark n’a encore jamais rapatrié de pirates sur son sol et ne possède pas d’accord d’extradition avec les pays voisins de l’incident.
D’après le parquet, les hommes avaient ouvert le feu en premier à l’approche de la marine danoise. Ils sont poursuivis pour avoir attaqué les soldats danois, ce qu’ils nient.
Pour Birgitte Skjødt, ils avaient agi en état de légitime défense.
Point noir des armateurs, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, a enregistré pour la seule année 2020 195 attaques de navires.
Début décembre, six membres de l’équipage d’un porte-conteneurs ont été enlevés malgré l’intervention de la frégate danoise qui patrouille depuis début novembre pour protéger les navires marchands.