Selon le ministère, cet « avion de patrouille maritime Atlantique 2 a été victime d’illuminations au laser alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur la piste principale de la base aéronavale de Lann-Bihoué », indique un communiqué de la Marine nationale.
Encore en vol, l’équipage a pu identifier « très précisément » l’origine du faisceau lumineux et un individu a été interpellé, ajoute la Marine nationale.
Selon la Marine, le pilote se trouvant « dans l’incapacité de poursuivre son atterrissage » a « dû interrompre son approche et se mettre en attente en altitude ».
« L’équipage a alors mis en oeuvre les capteurs de l’avion, en particulier sa caméra haute définition jour/nuit, pour localiser très précisément l’origine de l’émission du faisceau lumineux », indique la Marine nationale. L’équipage « a ainsi pu identifier l’individu et enregistrer des éléments de preuve du délit ».
Ils ont alors transmis ces éléments aux policiers du commissariat de Lorient, « qui ont rapidement interpellé la personne malveillante et confisqué son matériel », ajoute la Marine nationale.
Une plainte a été déposée et une enquête est en cours d’instruction par le personnel de la gendarmerie maritime.
« Face à la recrudescence de ce type d’événements à l’encontre des aéronefs de la Marine nationale stationnés sur les bases aéronautiques de Lanvéoc, Lann Bihoué et Landivisiau », le commandant d’arrondissement maritime rappelle que « le commerce et la détention de lasers sont strictement réglementés ».
Le fait posséder ou utiliser un laser de classe supérieure à 2 peut est passible de 6 mois d’emprisonnement, assortie d’une amende de 7.500 euros.
« Au-delà de ces sanctions pénales, pointer un laser vers un avion en phase d’approche d’un terrain, c’est risquer de causer de graves et irrémédiables lésions oculaires aux membres d’équipage » rappelle la Marine nationale, et « qu’en cas d’aveuglement complet des pilotes, le risque d’accident aérien est majeur ».