L’année a été « exceptionnelle » a indiqué le président du port de Boulogne-Calais, Jean Marc Puissesseau, jeudi lors d’un point presse bilan 2021.
En dépit des craintes liées au Brexit, le trafic fret « se maintient (…) dans une conjoncture difficile » et le trafic est resté « globalement fluide », a-t-il ajouté.
Au total, 38 millions de tonnes de marchandises ont été transportées, soit une baisse de 1%, a indiqué le port dans un communiqué.
Le trafic passager, lui, a été largement impacté par les restrictions liées au Covid, avec un recul de 27% du nombre de passagers (2,4 millions) et de 42% du nombre de véhicules légers (248.000).
Mais M. Puissesseau s’est dit optimiste sur une reprise rapide dès la levée des restrictions, d’autant que Calais a mis en service le 31 octobre un nouveau terminal transmanche capable d’accueillir des ferries géants.
Cette infrastructure, qui double sa superficie et sa capacité, a nécessité six ans de travaux et un investissement de 863 millions d’euros.
En outre, une troisième compagnie maritime, Irish Ferries, a lancé mi-2021 des liaisons entre la France et l’Angleterre, tandis que les deux compagnies existantes, DFDS et P&O, ont investi dans de nouveaux navires.
L’arrivée au premier trimestre 2022 d’un dixième bateau pour assurer les traversées Calais-Douvres portera la desserte à 100 traversées quotidiennes, avec un départ toutes les 30 minutes.
Une nouvelle desserte ferroviaire de fret à grande vitesse doit par ailleurs ouvrir au printemps prochain entre les ports de Calais et Sète.
De son côté, le port de Boulogne a également pu « tirer son épingle du jeu pour la pêche », a indiqué Benoît Rochet directeur général du port.
Boulogne, qui reste le premier port de pêche français, a enregistré une hausse de 2% de la quantité pêchée (28.400 t.) et de 13 % de sa valeur, avec 73,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Et ce, en dépit des retards dans l’attribution de licence de pêche post-brexit, au coeur d’une bataille entre Londres et Paris.
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