Ces six entreprises – Total, Renault, GDF-Suez, Lazard Frères, Air Liquide et BNP Paribas – « ne peuvent pas rester silencieuses », affirme l’ONG dans un communiqué.
Les 30 membres de l’équipage d’un bateau de Greenpeace – 2 journalistes et 28 militants – ont été interpellés fin septembre après avoir tenté d’accrocher une banderole dénonçant les risques d’une exploitation de l’Arctique, sur une plateforme pétrolière située en mer de Barents.
Greenpeace explique avoir ciblé Renault en raison de ses investissements importants en Russie et les cinq autres entreprises en raison de leurs liens directs avec Gazprom.
« Toutes ces entreprises, sauf Air Liquide, sont signataires du Pacte Mondial (des Nations unies) dans lequel elles s’engagent à respecter les Droits de l’homme », souligne l’association. Selon ce pacte, note-t-elle, « en cas de violation flagrante des droits civils et politiques dans un pays avec qui elles travaillent, les entreprises doivent agir pour faire cesser cette violation ou rompre leur relation commerciale ».
Greenpeace précise avoir sollicité ces entreprises pour une rencontre avec deux refus pour l’instant (Air Liquide ou BNP-Paribas) et pas de réponse de Renault.
A l’étranger, selon l’ONG, « des géants de l’énergie, partenaires de Gazprom, comme Shell ou l’Italien ENI ont déjà réclamé par la voix de leur dirigeant la libération des militants détenus en Russie ».
Greenpeace International a souligné mercredi que l’équipage doit répondre en Russie des accusations de « piraterie » (passible de 15 ans d’emprisonnement) et de « hooliganisme » (passible de 7 ans). La première accusation devait être abandonnée pour laisser place à la seconde mais les deux accusations sont toujours valables, selon l’ONG.